Vernissage le jeudi 23 mars 2017

Du 23 mars au 13 mai 2017

J’aborde par le biais de diverses performances en milieu naturel des mondes intérieurs, désenchantés et austères en étant toute fois prise en charge par des environnements idéalisés et fantasmés.

Les jardins foisonnent des moments volés au milieu de forêts de bois morts dans lesquels j’insère une touche de vivant et de grandiose. Les personnages en action, sujets non identifiés permettent diverses dérives visuelles et mettent en relief les pathologies liées aux habitudes de vie de notre espèce. La perte et de la dégradation, engendrées par ces mauvaises décisions, mettent ces thèmes en parallèle avec les pertes que nous vivons chacun quotidiennement, dans notre vie intime. Ici dans ces pièces nous retrouvons un constat de résolution et d’abandon face à ce qui est présenté. Même si les personnages tentent d’émerger avec force de leur milieu, c’est l’environnement ici qui est en avant plan. Ce dernier, envahi l’image, de façon à ce que les personnages s’y perdent ou s’y fassent presque totalement engouffrer.

Ce corpus présente du travail photographique juxtaposant photomontage numérique et peinture. Ce processus s’installe en explorant davantage la technique de prise de vues et en intervenant directement sur la photographie par le dessin. Je redonne à la photographie une nouvelle spatialité et matérialité spontanée. Pour ce faire, je fais les prises de vues sous forme de laboratoire sur une longue période. Ensuite, tous les éléments captés sont réintégrés dans un environnement narratif remanié qui nous conduit hors du réel. Le spectateur peut faire sa propre histoire et en tirer ces propres métaphores par rapport à ce qu’il voit.

– Annie Baillargeon

Annie Baillargeon vit et travaille à Québec. Elle investigue depuis plusieurs années un art pluridisciplinaire basé sur une représentation exaltée et transgressive du corps. Elle fut également membre et cofondatrice du collectif multidisciplinaire Les Fermières Obsédées, dont les performances et les manoeuvres insufflent une indiscipline au genre de l’art action. Elle est maintenant membre et fondatrice du collectif multidisciplinaire B.L.U.S.H. Au nombre de ses expositions solos, dans les centres d’artistes du Québec et du Canada, on compte L’oeil de poisson et le Centre VU de Québec, Espace F de Matane, la Galerie Séquence de Saguenay et la Galerie 44 de Toronto. Elle a participé aux expositions collectives comme Dans un monde post : Un événement post-punk par l’organisme de création PESOT à l’université de Sherbrook, L’envers des apparences, au Musée d’art contemporain de Montréal, C’est arrivé près de chez vous au Musée National des beaux-arts de Québec et The constructed images, au festival Contact image à Toronto et Touched à la biennale de Liverpool. Son travail fut également présenté en autre en Serbie, à Chicago, au pays de Gales, au Brésil, en Pologne, en Irlande, en Australie, en Équateur et en France. Elle a fait l’objet d’une vingtaine d’articles et publications en plus d’être récompensée par plusieurs prix (Prix du jury Arts Salt Spring 2015, Prix Vidéré, meilleur évènement, Conseil de la culture de Québec, Manifestation internationale d’art de Québec; Prix Cornelius-Krieghoff, prix de la ville de Québec; Prix Vidéaste recherché, prix du jury, La bande vidéo, Québec). Son travail solo est représenté par la Galerie D’Este à Montréal et la Galerie 3 à Québec. Ses œuvres se retrouvent entre autre dans la collection du Musée des beaux-arts du Canada, le Musée des beaux-arts du Québec et la Banque d’art du Conseil des Arts du Canada.