Gigogne (1)

Dans le cadre des Inéluctables

Sandra St-Hilaire | Les gigognes

Vernissage: le vendredi 7 septembre, dès 17h, lors de la Rentrez de Gaspé 2018!
L’exposition se poursuit jusqu’au 6 octobre 2018.

Les gigognes
Adjectif : Se dit d’objets qui s’emboîtent les uns dans les autres

Captivée depuis l’enfance par un portrait de sa mère (vers 1959) réalisé par sa grande tante Jeanne-d’Arc Tremblay (1917-1979), Sandra se questionne sur la charge inconsciente du legs familial. Par sa réinterprétation, en l’intégrant dans ses autoportraits, elle tente de s’approprier la symbolique de cette œuvre mystérieuse : sa mère, alors enfant, exprime une moue dépourvue de candeur, au regard fuyant, alors que la poupée qu’elle tient fixe le spectateur. Image fascinante, héritage silencieux d’une époque révolue, ce tableau est la genèse de son affection particulière pour les portraitistes contemporains tels qu’Alice Neel et Lucian Freud. Sandra considère la peinture à l’huile, son médium de prédilection, comme un lubrifiant social, porteur de confidences. Le traitement du médium devient aussi important que le sujet, et la symbiose des deux donne aux tableaux leur essence. La série en développement Les gigognes, comportant jusqu’à maintenant trois tableaux, met en scène l’artiste dans son quotidien et offre une pérennité au banal, en confiant à des objets chinés au cours des années une valeur symbolique.

Née au Saguenay, Sandra St-Hilaire vit et travaille à Montréal depuis 1995. Après une carrière d’infographiste dans les médias électroniques, elle complète présentement un baccalauréat en beaux-arts à l’Université Concordia, spécialisation peinture et dessin. Elle fut également finaliste en 2018 pour l’obtention des bourses Cecil Buller – John J. A. Murphy Scholarship in Drawing et Lise-Hélène Larin Scholarship in Drawing.